Colloque – Colloquium 2019

English will follow

La jeunesse au carrefour : entre famille, communauté, État et société

Quels enjeux pour les droits de la jeunesse dans un environnement familial communautaire, culturel et social en transformation?

Université de Montréal – Pavillon 3200 Jean-Brillant, (Local B-2325)

À l’approche de l’anniversaire des trente ans de la Convention relative aux droits de l’enfant, l’équipe de recherche en partenariat ADAJ sur l’accès au droit et à la justice organise conjointement avec le Partenariat de recherche Séparation parentale, recomposition familiale un colloque à l’université de Montréal (Québec, Canada) les 23 et 24 mai 2019.

La question des droits de l’enfant et de l’adolescent est directement liée à la réalité familiale, culturelle et sociale des jeunes; à leur condition en tant que citoyen et membres d’une société. Ces relations fondent l’environnement particulier dans lequel leurs droits s’exercent. Pour cette raison, la condition sociale et juridique de chaque jeune ne peut être comprise qu’en tenant compte de la place qu’il occupe dans un ensemble de systèmes en interaction : son rapport à la famille, à la communauté, à l’État et à la société. Or, ces relations doivent souvent, aujourd’hui, se décliner au pluriel. De plus en plus de jeunes sont membres de plus d’une famille sinon de plus d’une communauté. Certains jeunes ont des racines dans plusieurs pays et, partant, dans plusieurs sociétés.

Dans le cadre de ce colloque, quatre thèmes seront débattus. Le premier traitera des rapports du jeune avec sa famille. La famille de l’an 2020 est diversifiée et dynamique. Elle est aussi souvent marquée par des transitions et parfois par des ruptures de lien. Cet environnement modifie les rapports du jeune avec sa famille et nous invite probablement à développer une définition plus ouverte de la notion de famille. Quelle est la place du jeune dans ces familles aux configurations dynamiques, comment protéger les liens du jeune avec les personnes qui lui sont significatives?

Les jeunes d’aujourd’hui ont la possibilité d’appartenir à plusieurs communautés : le voisinage, le quartier, l’école, les amis, les groupes. C’est le deuxième thème de ce colloque. La communauté renvoie aux racines culturelles du jeune mais également aux appartenances intangibles, virtuelles dont l’influence sur le développement des jeunes n’est plus à démontrer. Ce deuxième thème invite à explorer les rapports des jeunes avec les communautés dans lesquelles ils grandissent, et l’éventail de voix possibles pour composer avec ces relations.

Le troisième thème du colloque traitera du rôle de l’État qui, par sa fonction régulatrice, a un impact majeur sur l’environnement familial, notamment sur les rapports qui se tissent entre le jeune et sa famille. Les jeunes en difficulté ou qui grandissant dans des environnements défavorables sont susceptibles d’être en contact avec plusieurs dispositifs sociaux et juridiques dont les visées, parfois contradictoires, sont le soutien, la réadaptation ou le contrôle. Comment organiser une meilleure concertation dans l’intervention?

Notre dernier thème aborde les rapports du jeune avec la société et, par extension, la question du statut social de la jeunesse. Conceptualisée abstraitement, elle renvoie à une catégorie uniforme. Or, à quel âge cesse-t-on d’être jeune? Cette question a une grande importance puisque sa réponse régule les droits et les responsabilités du jeune. De plus, comme elle varie selon les cultures et les sociétés et que la science elle-même montre des écarts entre les individus, y a-t-il lieu de repenser le concept de jeunes?

Pour aborder ces thématiques, nous convierons en table ronde 22 conférenciers parmi lesquels, des juristes, des chercheurs spécialisés en droit et en sciences sociales, des intervenants sociaux et des étudiants gradués.

Ce colloque sera l’occasion de faire état des enjeux juridiques et sociaux fondamentaux de manière à dégager des pistes d’action qui soient sensibles à la diversité des environnements contemporains et en cohérence avec les droits que nos sociétés leur ont reconnus.

  • Une attestation de participation représentant 7 heures de formation sera transmise aux avocats, notaires, psychologues, travailleurs sociaux et thérapeutes familiaux et conjugaux présents.
  • Formation reconnue par l’Ordre des psychologues du Québec (RE02934-19) aux fins de la formation continue obligatoire, pour une durée de 7 heures
  • Formation reconnue par l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (numéro 878) aux fins de la formation continue obligatoire, pour une durée de 8 heures.


Youth at the crossroads of Family, Community, State and Society

Children’s Rights and Connections in the Changing Contexts of Family,  Culture, and Society

Université de Montréal – Pavillon 3200 Jean-Brillant, (Local B-2325)

On the occasion of the 30th anniversary of the Convention on the Rights of the Child, two Quebec-based research networks (ADAJ – Accès au droit et à la justice, focused on youth access to law and justice, and Séparation parentale, recomposition familiale, focused on changing family structures) are jointly hosting a Colloquium focused on « Youth at the Crossroads », to be held in Montreal on May 23-24, 2019.

The rights of children and youth are intrinsically linked to the realities of their family lives,  the socio-cultural norms that regulate the world in which they live, and the roles they play as citizens of their societies. Together, these elements provide the framework within which young people exercise their rights. The socio-legal context for each individual child and adolescent may only be understood through an appreciation of the interacting systems at play, and in particular of the principal relationships young people have with families, communities, and the State. In today’s world, these relationships are often far from exclusive: young people may belong to more than one family, several communities, and multiple societies.

Four themes will structure the colloquium. The first is that of the relationship of youth to their families – families that are dynamic and diversified, characterized by constant transitions and occasional ruptures. The perspective of young people invites us to consider a more open-ended definition of the notion of family, all the while safeguarding the relationships of children and youth with the most significant individuals in their lives.

The second theme, that of the relationship between youth and communities, acknowledges the membership of any young person in several communities including those of neighbourhood, school and groups of friends. Community refers not only to the cultural roots of an individual, but also to intangible and even virtual senses of belonging, all with an important impact on the development of young people. This second theme calls for an examination of the relationships between youth and the communities in which they grow up, and the range of ways in which those relationships are constructed and sustained.

The third theme is that of the major impact of State regulation on youth, in particular through intervention in the family. Young people in difficult situations, found in need of protection, can be entangled in multiple social and juridical systems with often conflicting goals of support, rehabilitation or control. How can we conceive and implement better coordination, respectful of the young people at stake, on the part of State actors and institutions?

As the fourth and final theme, the colloquium will address the relationship between young people and their societies. What is the social status of youth? Is youth a single, uniform, category? When does one cease to be young? The answers to these questions are of the utmost importance because they influence what are understood to be the rights and responsibilities of young people. Given that these answers vary from one culture or society to the next, and that relevant scientific knowledge is shifting, should we rethink and redefine the concept of youth?

The colloquium will gather together 22 speakers: jurists, researchers in law and social sciences, social workers, and graduate students to take part in four round-table discussions corresponding to these four themes. Participants will address fundamental social and legal issues and articulate responses that combine acknowledgement of contemporary diversity with respect for the rights promised by society to its youngest members.

Ce contenu a été mis à jour le 6 mai 2019 à 10 h 04 min.